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Le Parisien
3 days ago
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- Le Parisien
Arrêts maladie : « On charge la barque des entreprises »… Pourquoi le passage à 7 jours de carence irrite les patrons
Les arrêts de travail sont-ils en train de devenir le cauchemar numéro un des entreprises ? Depuis la pandémie de Covid , la France est déjà confrontée à une hausse massive de l'absentéisme qui a porté le coût des indemnités journalières à 17 milliards d'euros pour l'Assurance maladie. Une facture à laquelle s'ajoutent les 25 milliards d'euros déboursés chaque année par les entreprises pour les compléter. Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement, confronté à une dégradation des comptes de la Sécurité sociale et en quête d'économies, envisage de faire porter une partie grandissante du coût des arrêts maladie sur les entreprises . « La question d'un transfert de la prise en charge des arrêts maladie, jusqu'au septième jour, à l'employeur, est à l'étude et doit faire l'objet de discussions avec les partenaires sociaux, a confirmé ce samedi la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin , dans une interview au Monde . Dans cette hypothèse, les entreprises seraient amenées à prendre le relais sur cette période supplémentaire de carence, du quatrième au septième jour. »


Le Figaro
09-07-2025
- Business
- Le Figaro
Assurance maladie : le Medef propose «jusqu'à 6,5 milliards» d'économies en 2026
Pour son président Patrick Martin, le meilleur moyen de pérenniser le système de santé «est de réunir les conditions pour que les déficits se résorbent». Le Medef a présenté mercredi 9 juillet 93 propositions pour maîtriser la croissance des dépenses de santé et «pérenniser» l'Assurance maladie, avec «jusqu'à 6,5 milliards d'économies mobilisables» dès le prochain budget de la Sécurité sociale. «Le meilleur moyen de pérenniser le système de santé, c'est de réunir les conditions pour que les déficits se résorbent, alors qu'on sait que la demande de santé va augmenter au fil des ans du fait de la démographie», a indiqué Patrick Martin, le président du Medef, en présentant les propositions. «Le Medef est légitime à s'exprimer» sur ce sujet, «car les employeurs financent à hauteur de 110 milliards directement ou indirectement le système de santé, à travers les cotisations patronales, les dispositifs de prévoyance et les cotisations Accidents du travail/Maladie professionnelles», a-t-il estimé. Dans ses propositions, l'organisation patronale recommande notamment «d'instaurer un ou plusieurs jours de carence d'ordre public non indemnisés par la Sécurité sociale et non pris en charge par les employeurs». Au troisième arrêt de travail d'un salarié dans l'année civile, le délai de carence pourrait également ne plus être pris en charge, suggère le Medef, selon qui cette disposition est déjà en vigueur dans le secteur de la banque. Les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale pourraient être forfaitisées (rendues identiques pour tout le monde), pour simplifier leur gestion, indique également le Medef. À lire aussi Déficit budgétaire : pour le président du Medef, une année blanche serait «un pis-aller» Publicité La pertinence des soins à revoir «Les indemnités journalières oscillent aujourd'hui entre 0,5 et 0,7 Smic» a souligné Yves Laqueille, vice-président du Medef et représentant de celui-ci au conseil d'administration de l'Assurance maladie. «Au regard de la complexité» de gestion, «mettre un forfait rendrait les choses plus aisées», a-t-il indiqué. «Évidemment il ne faudrait pas que l'État impose» un nivellement par le bas à 0,5 Smic, ce qui pénaliserait les salariés n'étant pas couvert par un dispositif complémentaire, du fait notamment leur ancienneté insuffisante, a-t-il ajouté. Dans ses propositions, le Medef met un accent particulier sur un effort de qualité et la pertinence des soins. Il est partisan «de faire de l'espace numérique de santé (Mon Espace Santé) un passage obligé», en «systématisant sa consultation par les médecins, pour certaines prescriptions, afin d'éviter les examens redondants». Il suggère de «construire des indicateurs de qualité et de performance des pratiques professionnelles» des soignants, «à commencer par les 10 pathologies chroniques les plus répandues». La qualité pourrait être «intégrée pleinement dans la rémunération» des hôpitaux publics et privés en «réservant les augmentations tarifaires aux établissements qui démontrent une réelle augmentation de la qualité», indique-t-il.